Le Bureau,
- Rappelant l’article 23 de la Convention ainsi que le chapitre I.4 des Directives opérationnelles relatif à l’admissibilité et aux critères de sélection des demandes d’assistance internationale,
- Ayant examiné le document LHE/24/19.COM 3.BUR/3 ainsi que la demande d’assistance internationale n 02125 présentée par Sao Tomé-et-Principe,
- Prend note que Sao Tomé-et-Principe a demandé une assistance internationale pour le projet intitulé Élaboration d’un inventaire national du patrimoine culturel immatériel à Sao Tomé-et-Principe :
Mis en œuvre par l’UNESCO en collaboration avec le Ministère de l’éducation, de la culture et des sciences, ce projet de seize mois vise à renforcer les capacités nationales, à sensibiliser les détenteurs, les praticiens et le public au patrimoine culturel immatériel et à soutenir les efforts de sauvegarde menés par les communautés. Il s’agit du premier projet de ce type à Sao Tomé-et-Principe. Il dotera le pays d’un cadre d’inventaire et renforcera les capacités techniques des acteurs de la sauvegarde. Les activités, qui seront menées de manière inclusive et participative, comprennent : (a) des ateliers de renforcement des capacités sur la Convention de 2003 et une formation sur les processus d’inventaire ; (b) un inventaire basé sur les communautés comprenant la compilation et l’analyse des données collectées ; et (c) la communication et la sensibilisation au patrimoine culturel immatériel. Ce projet a été conçu en collaboration avec les communautés concernées sur les deux îles principales. Sa mise en œuvre s’appuiera sur un partenariat dynamique entre ces communautés et les autorités du district, les universitaires et les chercheurs, les associations culturelles, les ONG et les médias nationaux et locaux. Le projet devrait poser les bases durables pour la sauvegarde du patrimoine vivant et la réalisation d’activités d’inventaire de routine.
- Prend note en outre que :
- Cette assistance est destinée à soutenir un projet mis en œuvre au niveau national, conformément à l’article 20 (c), de la Convention ;
- L’État partie a demandé une assistance internationale qui prendra la forme de services du Secrétariat à l’État ; et,
- L’assistance prend donc la forme de services fournis par l’UNESCO (100 pour cent des transactions financières seront gérées par l’UNESCO), conformément à l’article 21 (b) et (g) de la Convention ;
- Prend également note que Sao Tomé-et-Principe a demandé une assistance d’un montant de 99 916 dollars des États-Unis au Fonds du patrimoine culturel immatériel pour la mise en œuvre de ce projet, qui sera mis en œuvre par le Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale, en étroite coopération avec la Direction du patrimoine immatériel du Ministère de l’éducation, de la culture et des sciences de Sao Tomé-et-Principe ;
- Comprend que le Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale sera responsable de la gestion du montant total demandé au Fonds du patrimoine culturel immatériel, tandis que l’État demandeur sera responsable de la cogestion du projet en : (a) en fournissant les capacités humaines et en assurant les activités de suivi du projet ; (b) en soutenant les communautés tout au long du projet ; (c) en organisant les ateliers de renforcement des capacités et les exercices d’inventaire ; (d) en assurant la couverture médiatique du projet ; et (e) en fournissant un soutien logistique et technique dans la mise en œuvre des activités du projet.
- Décide que, d’après les informations fournies dans le dossier n 02125, la demande satisfait aux critères d’octroi de l’assistance internationale énoncés aux paragraphes 10 et 12 des Directives opérationnelles comme suit :
Critère A.1 : La demande a été préparée dans le cadre de l’assistance technique demandée par l’État partie pour la préparation de la demande d’assistance internationale. Au cours de cette mission en août 2023, un expert lusophone a rencontré les communautés des deux îles du pays, qui ont accepté de participer au projet. Ils ont exprimé leur besoin de sauvegarder le « Tchiloli », tradition théâtrale inventoriée en mars 2024, et ont également faire part de leur souhait de participer à l’élaboration d’un inventaire plus exhaustif du patrimoine vivant sur les deux îles. Des représentants des six districts de Sao Tomé et de la région autonome de Principe joueront un rôle actif dans la mise en œuvre des activités prévues dans la demande.
Critère A.2 : Le budget est bien structuré et contient suffisamment de détails sur le coût des activités proposées. Le montant de l’assistance demandée est donc considéré comme approprié pour la mise en œuvre des activités proposées.
Critère A.3 : Le projet consiste en douze activités couvrant : la mise en place de structures de gestion de projet ; achat des équipements ; le renforcement des capacités en matière d’inventaires participatifs basés sur les communautés et d’exercices de terrain connexes ; la documentation, la sensibilisation et le suivi du projet. Les activités sont présentées de manière logique et correspondent aux objectifs et aux résultats attendus décrits dans la demande.
Critère A.4 : L’objectif à long terme du projet est de capitaliser sur ses réalisations pour renforcer la politique nationale de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à Sao Tomé-et-Principe. Pour ce faire, des inventaires basés sur les communautés seront réalisés régulièrement avec l’appui du réseau de personnes formées dans le cadre du projet. Le projet devrait contribuer à positionner le patrimoine vivant comme un catalyseur stratégique dans la mise en œuvre de la Charte de la politique culturelle du pays, qui est en cours de révision par le biais de consultations nationales en cours.
Critère A.5 : L’État partie demandeur contribuera à hauteur de 16 % (18 830 dollars des États-Unis) du montant total du budget du projet (118 746 dollars des États-Unis). Par conséquent, une assistance internationale est demandée au Fonds du patrimoine culturel immatériel pour les 84 % restants du montant total du projet.
Critère A.6 : La demande décrit la manière comment le projet contribuera de façon significative au renforcement des capacités de différentes manières. Il dotera le personnel du Ministère de la culture des connaissances et des compétences nécessaires pour identifier, inventorier et sauvegarder le patrimoine culturel immatériel, tout en leur permettant d’acquérir une connaissance approfondie des meilleures pratiques en matière de sauvegarde du patrimoine vivant. Ce personnel sera également en mesure d’élaborer des politiques et des programmes efficaces qui facilitent la transmission de ces pratiques aux générations futures, tout en respectant les droits et les besoins des communautés locales. En outre, une équipe principale d’approximativement 30 formateurs sera constituée représentant des institutions gouvernementales, des universités, des ONG et des associations culturelles. Ces personnes réaliseront des inventaires basés sur les communautés et de superviser des équipes d’inventaire. Au niveau communautaire, les ateliers de renforcement des capacités utiliseront une approche inclusive pour assurer la participation la plus large possible de toutes les parties prenantes concernées. Les ateliers présenteront les concepts de base de la 2003 Convention et renforcera le rôle des communautés dans l’inventaire, la promotion et la sauvegarde de leur patrimoine culturel immatériel.
Critère A.7: L’État demandeur n’a, à ce jour, bénéficié d’aucune assistance financière du Fonds du patrimoine culturel immatériel de la Convention de 2003 pour la mise en œuvre d’activités dans le domaine du patrimoine culturel immatériel.
Paragraphe 10(a) : Le projet a une portée nationale et implique des partenaires tels que le Ministère de l’éducation, de la culture et des sciences, l’Université nationale et son Département de sciences sociales, des associations culturelles et des ONG travaillant dans le domaine du patrimoine culturel immatériel.
Paragraphe 10(b) : L’inventaire national et les supports de communication qui seront élaborés dans le cadre du projet contribueront à sensibiliser les communautés à l’importance de la sauvegarde de leur patrimoine vivant. En outre, il est prévu que le patrimoine vivant fasse l’objet de recherches universitaires, ce qui conduira à l’intégration du patrimoine vivant dans les programmes d’études des universités.
- Approuve la demande d’assistance internationale de Sao Tomé-et-Principe pour le projet intitulé Élaboration d’un inventaire national du patrimoine culturel immatériel à Sao Tomé-et-Principe et accorde le montant de 99 916 dollars des États-Unis pour la mise en œuvre de ce projet selon la modalité décrite aux paragraphes 5 et 6 ;
- Note avec intérêt le processus de révision de la Charte de la politique culturelle et les consultations nationales en cours, qui pourraient contribuer à l’inclusion du patrimoine culturel immatériel dans la nouvelle politique ;
- Demande au Secrétariat de se mettre d’accord avec l’État partie demandeur sur les détails techniques de l’assistance, en accordant une attention particulière à ce que le budget et le plan de travail des activités que le Fonds du patrimoine culturel immatériel devra couvrir soient suffisamment détaillés et précis de manière à fournir une justification suffisante de toutes les dépenses ;
- Invite l’État partie demandeur à utiliser le formulaire ICH-04-Rapport pour rendre compte de l’utilisation de l’assistance accordée.